Remembrance Requiem
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Quand la faucheuse réclame son dû...
 
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 Shut Up & Die |PV Logan|

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AuteurMessage

Scarlett Starling
Scarlett Starling
The Raven Heart's Queen
The Raven Heart's Queen


| M e s s a g e s : 83
| H e r e . s i n c e : 13/01/2010

Fiche de renseignement
|Groupe: Voyageur
|Âge : 17 ans ~
|Apparence dans le monde des Rêves: Alice accompagnée de son fidèle Lapin Blanc...en peluche ~

Shut Up & Die  |PV Logan|  Vide
MessageSujet: Shut Up & Die |PV Logan|    Shut Up & Die  |PV Logan|  Icon_minitimeDim 22 Aoû - 23:15

«Everything looks better when the sun goes down.
I had everything, opportunities for eternity
»

La nuit tous les chats sont gris. Quand à Scarlett Starling, elle est rarement endormie et bien souvent de sortie. Justement quand on parle du loup, on finit toujours par en voir la queue. Ce soir là, dès que l'obscurité eut pointé le bout de son nez, en plissant les yeux on pouvait sans peine distinguer une silhouette longiligne qui se détachait à travers les ombres effrayantes, en prenant soin de marcher à pas feutrés, tel un espion aux pattes de velours. Se fondant avec les murs, la forme se mouva à l'extérieur de sa chambre sans réveiller les paisibles dormeurs. Faites de beaux rêves chers enfants, si vous le pouvez encore. Pour sa part, elle avait d'autres chats à fouetter. Des comptes à régler, si vous voulez. Le clair obscur cache souvent des choses bien intéressantes et sous ce ciel sans étoile, l'orphelinat semblait changer de visage. La poupée que cette fillette chérissait tant la journée se retrouvait cachée sous un lit, pour éloigner ce sourire énigmatique que les ténèbres rendaient épouvantable. Et l'ombre de cet ours en peluche, ne semblait-elle pas plus inquiétante dans la pénombre ? On aurait presque put croire que le manteau suspendu au crochet derrière la porte était la personnification du croquemitaine qui avait pris ses quartier et ses aises pour espionner les enfants endormis d'un œil dévorant, dévoilant petit à petit des crocs acérés... Tel était le visage de cet endroit lugubre reflétant les peurs enfantines les plus primaires. Mais pour les plus aguerris d'entre tous il devenait plus intriguant. Plus envoutant...du moins pas pour les personnes ignorants la bataille secrète qui faisait rage dans les entrailles même du système de l'établissement. Mais qu'importe, du moment où cela apportait un peu divertissement. Et il y en avais une que cela amusait grandement. La Reine S était à l'affut et ce soir elle entrerai sur l'échiquier la tête haute. Que la partie commence. Il n'y aurait pas de match nul, parole de Starling. Vous voyez, le soir dans cet orphelinat il n'y a pas que d'effrayants fantômes et autres ombres biscornues. Cette nuit, c'était le spectre d'une bataille rude qui planait au-dessus des têtes et avançait à grands pas dans les couloirs.

« And I could belong to the night
I see your eyes, your eyes.
I can see in your eyes.
Eyes, your eyes
»

Les cliquetis des talons de Miss Starling sonnaient comme un mauvais présage qui semblait s'écrier sur un ton macabre «les têtes vont tomber». Au sens figuré bien sûr. Les personnes civilisées savent se tenir, cela parait normal...et, entre nous, le sang et le cachemire n'ont jamais fait bon ménage. Ces tâches, une vrai plaie à nettoyer. Meurtrière aux mains blanches qui décapitent les réputations à grands coups de scandales incisifs. Ce soir la Reine de Cœur allait encore faire des siennes. La victime était déjà toute désignée et la sentence indiscutable : « qu'on lui coupe la tête ». Ces couloirs, elle les connaissait par cœur depuis le temps qu'elle les arpentait, elle avait appris à les maitriser, à les dompter. Il lui semblait que cet endroit n'avait aucun secret pour elle, mais néanmoins il restait à ses yeux désespérément mystérieux comme si toute l'ampleur de son importance ne lui avait pas encore été révélée. Pourtant elle en savait des choses. Sans doute plus que quiconque. Seulement, ici, elle avait compris qu'on ne sait jamais assez de choses pour ne plus être un ingénu. Chaque secret découvert n'est qu'un passage vers un abîme de complots et de mensonges, lesquels dissimulent parfois les pires vérités. Mais on ne laisse pas Mademoiselle Starling dans l'ombre impunément. Quoi qu'il arrive elle ferai en sorte d'éclairer toutes les manigances. Une bougie à la main pour guider son chemin, Scarlett avançait prudemment, pour ne pas faire de mauvaises chutes ou pire de mauvaises rencontres. Quoique, la plus mauvaise rencontre qu'elle aurait put faire, elle l'avait écarté plutôt dans la matinée. Elle avait réussit à soudoyer Jeremiel. Premièrement, il ne roderait pas dans les couloirs mais en plus il avait laissé la porte de la salle commune ouverte. Une pierre, deux coups comme on dit. Comment avait-elle réussit ? Mieux vaut l'ignorer. Quand on y pense, un magicien ne révèle jamais la supercherie de ses tours à son public. Scarlett, de son côté, ne révèle jamais toute l'ampleur de son machiavélisme. Désormais debout devant la lourde porte en bois, elle décida de la pousser pour vérifier si son marché avec cet insecte perfide de Jeremiel avait bel et bien eu l'effet escompté. L'heure de vérité avait sonné. Un cliquetis significatif se fit entendre. Savoir ce qui se cache derrière la porte a toujours été une préoccupation trop humaine.

«You make me wanna die.
Everything you love
burn up in the light
»

Baignée par l'étrange lumière froide de la lune, la pièce dévoilait un aspect inconnu jusqu'à ce jour. Comme un goût de machination et de sombre desseins. A croire qu'elle avait été construite dans ce seul but. La demoiselle déposa sa bougie encore allumée sur une table et pris place dans un des fauteuils en attendant que la personne qu'elle avait invité daigne se présenter à elle. Elle était persuadée qu'il viendrait, cela ne pouvait se passer autrement. « Minuit, salle commune. Signé S. », un simple mot glissé discrètement dans les affaires du concerné et le tour était joué. Le dos calé contre un accoudoir, les jambes battant doucement l'air par dessus l'autre, tandis qu'elle laissait ses bras ballant toucher le sol, Scarlett semblait s'ennuyer de cette absence. Mais après tout c'était un mal pour un bien car elle avait une réputation à entretenir et ce qui s'était passé la veille l'avait fortement contrariée. Les yeux dans le vague elle se repassait silencieusement la scène. Une tasse de thé à la main, assise sur le velours rouge d'un canapé dans ce qu'elle aimait à appeler « son quartier général », elle prêtait une oreille distraite aux conversations. En face d'elle une jeune fille dont elle ne se souvenait jamais du nom lui racontait un énième ragot pendant que d'autres s'affairait à une partie de carte. Tout était calme comme d'habitude. Un petit sourire aux lèvres elle s'apprêtait à boire une nouvelle gorgée quand quelqu'un fit une entrée fracassante. Une jeune fille aux longs cheveux bruns et aux joues couvertes de larmes venait de faire son apparition dans la salle. Encore cette pleurnicheuse de Julie Winston . Scarlett soupira intérieurement. Et bien sûr les pleurs eurent l'effet d'une bombe dans le petit univers calme. Les moutons accouèrent autour de la malheureuse, bouchant la vue à la miss Starling qui ne pouvait voir ni entendre Julie. Une fois le scandale passé et les gens dissipés aux quatre coins de l'orphelinat, elle demanda à la seule personne restante de lui résumer la situation. Le garçon à l'allure nonchalante s'assit à côté d'elle avant de s'exprimer sur un ton de confidence:

« Julie Winston s'est faite ridiculisée devant tout le monde au réfectoire...par un Black Parade. C'est de plus en plus fréquent ces temps-ci . Nous sommes victimes de plus en plus d'attaques virulentes...»

Scarlett se pinça les lèvres. Le jeune homme la dévisagea un instant puis se leva. Avant de franchir la porte il eut un dernier mot pour elle:

« D'ailleurs pas mal de Raven Hearts regrettent l'ancienne Scarlett qui savait remettre à leur place ceux qui nous manquaient de respect...enfin c'est ce qu'on dit... »

Il ne resta qu'à Scarlett le vague souvenir du petit sourire au coin des lèvres que le garçon eut à son égard avant de passer le pas de la porte. La reine S. revint à elle, toujours plongée dans l'obscurité. La salle commune était encore vide et le silence pesant. Grâce à cette conversation son très cher invité aurait la chance de rencontrer « l'ancienne Scarlett » que certains réclamait tant. Si c'est le diable qu'ils voulaient alors ils l'auraient.

«Taste me, drink my soul
Show me all the thing that I shouldn't know »


Un bruit la sortit de sa torpeur. Enfin ? S tourna la tête vers la porte. Tandis que la silhouette de son interlocuteur se dessinait dans l'entrebâillement de l'entrée, Scarlett eut un léger sourire carnassier. Rien ne va plus les jeu son faits. La roue tourne et va bientôt rendre sa sentence. Sa voix cristalline s'éleva pour se faire brisante et cassante comme la glace:

«J'ai faillit attendre. »

Le diable sort de sa boite.
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Logan X. Czeslaw
Logan X. Czeslaw
Leader of the Black Parade
Leader of the Black Parade


Masculin | M e s s a g e s : 60
| H e r e . s i n c e : 06/08/2010

Fiche de renseignement
|Groupe: Voyageur
|Âge : 18 ans.
|Apparence dans le monde des Rêves: Narcisse.

Shut Up & Die  |PV Logan|  Vide
MessageSujet: Re: Shut Up & Die |PV Logan|    Shut Up & Die  |PV Logan|  Icon_minitimeVen 27 Aoû - 19:52

    « Scar can you feel my power ?
    Shoot here and the world gets smaller.
    Scar, Scar, can you feel my power ?
    One shot and the world gets smaller. »


C’est le cortège de Dieu. Celui qu’il a crée.
Au dehors c’était la lente procession du Soleil qui s’abaisse, seconde après seconde, fondant dans l’horizon et recouvrant le ciel de son feu sanguinaire : rouge, orange, jaune consumaient le firmament tel des coups de pinceaux saccadés et violents dans ce tableau brutal et barbare des ténèbres qui retrouvent alors leur trône. Et le Noir redevenait seul maître du monde, étendant ses bras effrayant pour faire régner l’obscurité, lâchant ses sujets Ombres qui dévoreraient la lumière et la ferait ployer. Subsistaient encore quelques clartés mourantes qui se mouvaient avec fluidité entre les moindres parcelles éclairées, attendant témérairement le renfort solaire du jour qui les ferait renaître. Au-dessus, les étoiles pourfendaient le ciel, tachant de leurs étincelles ardentes le corps immaculé de cette infinité noirâtre. Puis Lune entra dans l’arène, toute enveloppée de son voile argenté, abattant sa pluie de cendres qui recouvrirait le monde d’un monochrome tragique. Et tout ne fut plus que Noir et Blanc.
Et l’univers continuait, entrainé éternellement dans ce temps cyclique qui rejoue sans cesse la même guerre insensé contre lui-même, la même symphonie sanglante, déchirant les tympans, déchirant l’âme, déchirant la vie même, pour que ne reste plus que les débris d’un monde effondré.
L’univers tout entier en tant que champ de bataille.
Tout n’est que guerre, suicide sanglant tachant le terrestre, humanité brisé dont les ruines jonchent encore le pavé de la réalité. Tout n’est que fragments déversés, sanglots brisés. Ah la mélodie du monde, déchirante et plaintive, n’attirera aujourd’hui aucune pitié. La lumière continuerait de fissurer les ténèbres, la nuit d’ensevelir le jour, le firmament d’enfermer les eaux, la mer d’envahir sur la terre, le monde de guerroyer contre le monde, ce monde qui veut s’abattre sur lui-même, cet équilibre instable qui tente de s’autodétruire.
Seules les plaintes d’Adam, des ces pauvres hommes chassés du paradis, emplissent au loin l’écho de la Terre, sanglots pitoyable aux notes relevées de tristesses que chacun chante au fond de son âme et qui leurs rappellent à tous leur nature édénique de laquelle ils se sont détournée.
Et il y a Eve.
La Reine Eve. Scarlett.
Elle était Eve. Eve au milieu de son paradis, gracieusement étendue sous l’arbre de l’avidité, à tendre ses mains vers les fruits tout entier fait de luxure. Elle était Eve, attendant patiemment le serpent qui lui donnerait ce prétexte dont elle avait besoin pour atteindre enfin les germes de la connaissance. Elle serait celle qui succomberait la première, qui s’opposerait la première à sa Volonté, si sûre de son agir, si certaine d’un jour égaler les dieux. Egaler Dieu. Et elle continuait de sourire. Ce sourire provocant et supérieur qui fracturait son visage angélique.
Comme Logan avait pitié des personnes comme elle. Et lorsqu’il les voyait ces créatures, si satisfaites de leur propre arrogance, toutes amplis de leur fierté arriviste, il ne ressentait qu’une amer tristesse. Mais pas envers elle. Pas envers Eve. Parce qu’elle était Eve, il n’y que dégout. Il la repoussait. De tout son être. Elle le répugnait tellement.

– 00 : 48
    « J’ai failli attendre. »

Déception.
Il avait quarante-huit minutes de retard, cela ne méritait-il pas plutôt un : « J’éclaterai ton crâne sur les murs pour les peindre de ta cervelle purulente. J’ouvrirai ton ventre pour en briser chacune de tes côtes, pour en arracher chacun de tes boyaux. J’enfoncerai mes ongles au sein de ton cœur pour le broyer entre mes mains. Je frapperai chacun de tes pauvres et futiles membres pour en extirper tout ton sang et que celui-ci abreuve le sol. Je disperserai ce qui restera de ton cadavre informe sur la terre pour que les vers dévorent la moindre parcelle de ta chair et que tu ne sois plus qu’un tas infâme de restes humains fétides. »
Mais un simple « J’ai failli attendre. » pour Scarlett ça suffit.
Il fut déçu.

Il y avait une petite bougie, posée sur la table et qui faisait vaciller la lumière de la pièce, jouant avec les ombres, faisant mouvoir les ténèbres en une danse fluctuante et incertaine. Le feu dansait sur son promontoire de cire tentant de percer les ténèbres de sa maigre aura. Et dans cette danse confuse et si instable, la pièce prenait, à chaque mouvement de la flamme, un nouveau visage, parfois maléfique lorsque les ténèbres creusaient les ombres, puis apaisant lorsque la lueur se faisait plus forte, la chaleur plus intense.
Il faisait chaud. Un étouffement confiné. Une odeur de renfermé.
Logan fit quelques pas dans la pièce pour s’avancer vers la fenêtre la plus proche. Le reflet de la vitre lui dévoila son visage anormalement pâle, légèrement cireux. Ces mèches rousses s’entremêlaient, se collaient à sa peau lorsque le long de son visage, coulaient quelques gouttes de sueurs. Tu as mis trop de poudre cette fois, Logan.
Il haussa négligemment des épaules et ouvrit en grand la fenêtre. Il eut un petit déclic et la bise nocturne s’infiltra dans la salle commune. C’était un vent frais et vif qui mordit la peau de Logan tel un monstre impalpable dévorant la chaleur. Il emporta d’une légère rafale l’unique source de lumière de la pièce et l’odeur de nuit reprit son droit sur la salle commune. Logan eut un frisson lorsque la fraicheur de l’extérieur caressa son corps mais laissa les vitres ouvertes. Ainsi, la lune les englobait tous deux de sa clarté argentine, suffisante pour se percevoir mutuellement.
Logan se détourna de la fenêtre et attrapa le fauteuil le plus proche pour le poser face à celui de Scarlett. La chaise était ainsi posée à une distance loin d’être respectable de celle de la jeune femme, le rebord touchant presque ses genoux. Mais il ne s’y assit pas. Il resta là, debout, à la regarder, à observer son visage d’obscurité. Il ne s’assiérait pas, non. Il n’était pas d’humeur à rester tranquille. Il n’était plus d’humeur à rester sagement assis sur son fauteuil à écouter Scarlett ou qui que ça soit d’autre – et Scarlett en particulier. Là, maintenant, tout de suite, il avait envie de balancer sa chaise sur une vitre. Juste entendre le bruit du verre qui se brise. Et puis de sauter tout habillé dans le lac du parc de Glasgow Town. Il emmènerait Scarlett et ils plongeraient tous les deux. Elle voudrait lui hurler dessus mais ces mots seraient des bulles qui s’évaporeraient dans l’eau sans devenir jamais audibles. Dis, tu aimes l’eau Scarlett ? Elle s’énerverait, le frapperait, le traiterait d’insanités et toute son âme tremblerait de rage contre lui. Mais pourquoi ris-tu alors Scarlett ? Ce n’est pas si drôle. Arrête de sourire Scarlett, pourquoi sourirais-tu ? Ca te rend tellement immonde. Tu serais tellement plus belle si tu pleurais, Scarlett. Oh Scarlett, je te ferai pleurer.

    « Quelle sera ta requête, Eve ? »
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