Remembrance Requiem
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Quand la faucheuse réclame son dû...
 
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 lxc _ big damn hero

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AuteurMessage

Logan X. Czeslaw
Logan X. Czeslaw
Leader of the Black Parade
Leader of the Black Parade


Masculin | M e s s a g e s : 60
| H e r e . s i n c e : 06/08/2010

Fiche de renseignement
|Groupe: Voyageur
|Âge : 18 ans.
|Apparence dans le monde des Rêves: Narcisse.

lxc _ big damn hero Vide
MessageSujet: lxc _ big damn hero   lxc _ big damn hero Icon_minitimeLun 10 Jan - 1:54

Spoiler:






LA BIBLE SELON LOGAN.

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(feat. Matt de Death Note & Dead Master de Black Rock Shooter)
.

CZESLAW, LOGAN XERES
0 4 / 1 1 / 1 9 9 2
DIX-HUIT ANS
FRANCO-TCHEQUE
THE BLACK PARADE
Hyperactif. Chiant. Généreux. Croyant. « Ta gueule ». Lunatique. Arrogant. Impulsif. (Anté) Dieu. « Ta gueule ». Violent. Narcissique. Fidèle. Maladroit. « Ta gueule ». Irritable. Irritant. Protecteur. Indépendant. « Ta gueule ». Dédaigneux. Altruiste. Distant. Laxiste. « Ta gueule c’est le moins que je puisse dire. »



«Yeah i’m a selfish bastard. It’s time to set myself on fire. »
.

JE SUIS UN HOMME AU PIED DU MUR, COMME UNE ERREUR DE LA NATURE.
.

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Logan ne vous aime pas.
Logan veut tout, tout de suite, plus fort et plus vite. Logan veut vivre des milliers de vie dans une seule, être chevalier puis roi, se faire détrôner, et être soldat pour mourir à la guerre sous une salve de balle. Logan est un enfoiré qui veut devenir un héros. Il veut goûter à tout, encore et encore, refaire sans cesse les mêmes erreurs et crever pour revivre une infinité de fois. Il voudrait du calme, du silence et la paix et ne fait que la guerre, du bruit et de la désolation. Logan veut détruire le monde pour le reconstruire de ses propres mains. Il veut sauter dans le vide pour se donner l’illusion de voler et puis sentir son corps s’écraser sur le sol. Logan veut tuer, pour sentir son esprit se déchirer. Il veut l’éternité, le toujours et le jamais, l’éphémère, et l’intemporel. Logan veut savoir si Dieu existe ou pas. Logan veut de l’argent et veut coucher sous les ponts, avoir une overdose à vingt ans et boire jusqu’à tomber dans le coma. Il veut se battre contre la terre entière, se faire tabasser et emmerder le monde jusqu’à se faire détester. Logan s’en fout de tout mais veut tout quand même. Logan veut posséder le monde entier. Logan veut sentir qu’il existe. Au moins une fois. Il existe.
Logan est une contradiction, un paradoxe à lui tout seul. Il ne sait pas ce qu’il veut ni où il va mais il le veut et il veut être là-bas. Il est arrogant, se croit invincible, se fout du monde et envoi tout le monde se faire foutre, alors qu’il n’est qu’une petite créature insignifiante qui s’est perdu. Complètement perdu. Logan ne désire qu’une seule et simple chose : la destruction. De vous. De tout. De lui.
Logan est fou. C’est un poison qui infecte quiconque ose l’approcher. Tantôt trop calme, tantôt trop excité, trop généreux, trop insultant, tout chez lui est excès. Tout chez lui est borderline. Il est la saturation de l’homme. Toujours dépassant ses limites. Toujours dépassant les limites, Logan a fait de l’impulsion sa philosophie, de l’indifférence son passe-temps, de lui-même sa religion et de la destruction sa raison vivre.
Logan se réinvente tous les jours. Être instable, souvent rêveur, souvent énervé, souvent sérieux, souvent correct, souvent vulgaire, il possède comme seul impitoyable don celui de toujours se foutre dans la merde. Possédant une assurance qui frôle dangereusement l’insolence, il se plait à vous bafouer, à vous jeter des mots à la figure dans la seule attente que vous réagissiez. Un mot, une phrase et il n’est plus Logan anxieux et vite irritable, il tombe dans l’accalmie et le désintéressement de toute chose. Une seconde et vous le perdez Détestable, il inspire un mélange d’imprévisibilité révoltante, un respect dégouté.
Proclamateur de promesses qu’il ne tient jamais, il est pourtant homme de confiance, pouvant se montrer extrêmement protecteur. Riche sans jamais rien posséder, d’une nature maladroite, il se donne beaucoup de mal pour avoir l’air d’un véritable salopard alors qu’il est qu’un homme rongé par la solitude, guetté par l’ennui et que la vie terrorise.
Logan est un maux. Logan donne mal à la tête. Partout et nulle part à la fois, il est une seconde de votre mémoire, il est un souvenir que vous avez déjà oublié.




« You wanna be the one in control.
You wanna be the one who's alive. »
.

JE SUIS DE L’HOMME LA NÉGATION.
.

Logan n’est pas beau.
Avec sa silhouette fine proche de la maigreur, avec son dos légèrement vouté, son pull rayé trop grand, son teint beige tirant souvent livide. Trop petit, trop peu de musculature, trop cassant dans ses mouvements. Toute sa physionomie est basée sur une exagération des caractères physiques. De sa façon laconique de se déplacer, à ses gestes instinctifs. Trop. Tout chez Logan est trop. Logan n’est pas beau. Pourtant, il dégage une étrange aura de prestance tranquille, physionomie atypique qui le rend intriguant aux premiers abords, rebutant dans les détails.
Il possède pourtant un certain charme indéterminable, une beauté réduite à sa seule simplicité lorsque ses yeux gris se posent sur vous, qu’ils s’imprègnent d’une malice pétillante, qu’ils animent son regard d’une étincelle dérangeante, qu’ils s’imprègnent d’une sincérité toute franche de tristesse inexprimable et inexprimé. Lorsqu’il se mut avec une brusquerie puissante que ne laisse suggérer sa carrure. Lorsqu’il a des réactions vives, qu’il laisse les impulsions prendre le contrôle de son corps. Lorsqu’il laisse paraître cette endurance insoupçonnée qu’il entretient par les nombreuses fuites qu’il se voit obliger de prendre lorsqu’il parle sans réfléchir. Lorsqu’il joue mécaniquement avec ses cheveux d’un rouge électrisant, mèches ardentes qui descendent sur son front et coulent dans son cou. Lorsqu’il est tel un animal ne régissant que grâce à ses réflexes. Lorsqu’il tient fermement le chapelet qu’il porte autour du cou et qu’il arbore cette expression de mélancolie chaleureuse. Lorsque ses lèvres s’étirent en un sourire parfois moqueur, parfois doux, parfois cruel, comme une entaille tracé au couteau.
De nature anxieuse, il possède de nombreuses manies qui finissent par largement énerver son entourage. Toujours une allumette éteinte entre les lèvres, il a pris l’habitude de trembler de la jambe lorsqu’il tombe dans ces périodes d’apathie chronique. Si bien que même tranquillement assit, il n’est jamais tout à fait calme, triturant sa chevelure, faisant parfois un mouvement de la main, comme s’il chassait quelque chose dans l’air. Jamais tout à fait calme, son hyperactivité le pousse au besoin de s’agiter, se levant, parcourant les couloirs sans pouvoir s’arrêter pour finir par se rasseoir et tout cela encore et éternellement.
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« Where is your god ? Where is your god ? Where is your god ?
The prayer that you prayed was like a drug. »
.

GENÈSE.
(Enfance – Republique Tchèque)

.

« Qu’y avait-il avant toi ? Avant ta naissance ? Il n’y avait rien. Et qu’y aura-t-il après ta mort ? Rien. Tu es le commencement et la fin de ce monde. »
Pause. Mouvement de dénégation envers lui-même. Rectification.
« Je sur le commencement et la fin de ce monde. »
Pause. En haussant le regard vers le vitrail du chœur.
« Je suis Dieu. »
Ludovic avait sourit en se tournant vers l’auto proclamé dieu. Ce n’était qu’un gamin, pas très grand pour son âge et dont la minceur frôlait une maigreur précoce. Il se tenait mal, les mains planquées dans les poches, laissant penser à un certain laxisme éducatif de la part de ses parents. Il avait un peu plus de dix ans.
Il eut un léger silence.
« Quatre-vingt six jours maintenant. »
Ludovic hocha de la tête sans répondre. A cette parole, le visage enfantin de son interlocuteur s’était soudainement raffermi, ses yeux s’étaient couverts d’un voile d’une triste dureté et il avait eu un tressaillement nerveux qui avait crispé ses lèvres.
C’était peut-être le tressaillement du remord. Celui de n’avoir rien pu faire. Celui de n’avoir rien fait. Il avait vu la santé de son frère se dégrader comme un spectateur regarde un mauvais film dont il connait déjà la fin. Quatre-vingt six jours maintenant qu’Erwan était mort.
Ludovic se leva du banc sur lequel ils s’étaient assis un peu plus tôt dans l’après-midi.
Il enleva son chapelet pour le mettre autour du cou du gamin. Celui-ci recula brusquement comme s’il avait sentit quelconque danger dans cet acte de charité gratuite. Puis, tout confus du geste, il ouvrit bêtement la bouche sans oser prononcer la moindre parole, bouleversé par ce soudain temoignage de gentillesse qui le révoltait presque. Ludovic eut un rire.
« Tu m’accompagnes jusqu’à l’église ? »



Comme une odeur de tulipe brulée.
Logan regarde les flammes dont les bras se tendent vers le ciel. Il sent leur chaleur qui lui brule la peau. Il inspire leur fumée lourde qui étouffe ses poumons. Il se délecte du spectacle de leur danse destructrice. Il les dévore comme elles dévorent le monde, emportant les belles tulipes multicolores.
« LOGAN ! »
Mais il n’avait pas pu décrocher son regard du tableau sanglant qu’il avait crée. Rouge, jaune, orange se battaient dans un duel infatigable qui prenait chaque seconde plus d’envergure. Il avait suffit d’une bête allumette. Et le feu allait tout balayer.
Il avait tenté de se dégager lorsque son père l’avait attrapé. Il s’était débattu pour la voir encore. La destruction à l’état pure. Son père le tenait fermement, le tirait en arrière, le frappait, l’insultait en hurlant inlassablement son nom. Il était comme un écho lointain. Mais Logan n’entendait plus rien. Juste le crépitement des flammes. Et Logan ne voyait plus rien. Juste la fumée imbibant le ciel.
Il est la destruction de ce monde.



Ludovic avait blêmi. Ses yeux s’étaient écarquillés et pendant une seconde, il avait semblé à Logan qu’une once de terreur passa sur son visage. Ou n’était-est-ce que de la tristesse ?
« Je déménage, ce qui veut dire que nous ne nous verrons plus. »
Le religieux hocha lentement de la tête. Logan était arrivé tôt ce matin à l’église et pour tout accueille, il avait proclamé, sur un ton habituel de conversation : « J’ai brulé les tulipes de Papa. » comme si cela tenait d’une évidence banale et tout à fait désinvolte. Quelque chose dans sa voix suggérait même un léger ennui.
« C’est pour le bien de ta mère, non ? » finit-il par dire doucement.
Logan fit un mouvement de la main comme s’il voulait chasser quelque chose dans l’air.
« Je me demande. Jusqu’où mon père est-il prêt à aller pour sauver Maman de sa maladie ? »
Jusqu’à quel point aimait-il sa femme ? Jusqu’où irait-il ? Et jusqu’où était-il déjà allé ? Comme un pressentiment atroce.
« Promet-moi que tu ne recommenceras pas. »
« Quoi donc ? » demanda-t-il alors qu’il avait parfaitement compris de quoi Ludovic voulait parler. Mais sous le regard insistant du religieux, Logan s’obligea à acquiescer. « Je te le promets. »

EXODE.
(Paris)

.


Il fut le premier effrayé par le bruit.
Il avait frappé de toutes ses forces sur la vitre, dans un mouvement lent et puissant, interminable trajet de la batte qui vient fracasser le verre dans un tonnerre effroyable.
Ce fut un craquement atroce, un brisement assourdissant. La batte avait traversé la fenêtre d’une violence effrayante. La vitre se fendilla, le verre vola en éclat, se scinda en millier de fragments qui vinrent s’abattre impitoyablement sur le sol. Et le vent s’engouffra par la fêlure béante qui trônait à présent dans le mur.
En quelques secondes tout fut fini. Il n’y eut plus rien. Plus de bruit. Juste le vent amer de l’automne enveloppant tout son être de son haleine. Juste sa propre respiration haletante.
Il regardait par la fenêtre et il n’y avait plus rien sous ses pieds. Juste le vide autour de lui et en lui. Juste le vide. Il est le néant. Et il adore cette sensation. Il adore ça.
Il avait envie de rire.
De sourire.
De fendre son visage du même éclat qui avait fendu la vitre. Il allait tout foutre en l’air. Brisée sa vie, aussi bêtement qu’il avait brisé le verre. Recommencer encore. Frapper plus fort dans chaque fenêtre, pour percuter au plus profond de la matière sa propre destruction. Faire trembler tout son corps dans ce mouvement. Encore et encore. Et quand il brisait la vitre, c’était son reflet qu’il atteignait. Il s’anéantissait.
Il voulait rire.
Il voulait tout foutre en l’air.
Il voulait leur faire payer.
Il allait faire imploser le monde. Réduire en poussière tout ce que Dieu avait crée. De ses propres mains, il le détruirait. Il allait leur faire payer. Il allait frapper comme il n’avait jamais frappé auparavant. Il allait disloquer leurs misérables corps, les éclater, broyer leurs os, déchirer leur chair pour les noyer de leur propre sang. Il allait mutiler leur corps à en faire éclater leurs cervelles. Il allait leur faire payer. Ravager leurs pauvres âmes insignifiantes. Tous.
Il voulait rire.
Il avait enfin rendu l’acte réel. Et à chaque coup, il regardait les fragments de son existence s’échouer lourdement sur le sol. Tout volerait en éclat. Les vitres. Son existence. Tout partait à la destruction. Même son être, éclaté en milliers de bout de verres.
S’abattre lui-même. Jusqu’à faire effondrer son univers. Et maintenant tout ce qu’il pouvait faire, c’était regarder les débris de ce qu’il avait été, aller se perdre quelque part où personne jamais ne les retrouverait.



« Monsieur Czeslaw, nous sommes confrontés à un problème épineux. Votre fils a tout de même agressé un membre de notre corps professoral. De plus, il a détruit une grande partie des fenêtres de tout un étage. Il fait preuve d’une rare violence qui nous oblige à le renvoyer de notre établissement. »
L’homme avait pâli. Il avait entr’ouvert la bouche comme pour dire quelque chose mais il n’y eut qu’un râle imperceptible qui s’échappa de ses lèvres. Ses mains tremblaient et au prix d’un ultime effort, il réussit à déblatérer un flot de paroles pitoyables :
« Je… Excusez-moi. Vous savez, il a perdu son frère quand il était tout jeune et sa mère est atteinte d’une grave malad… »
Le directeur hocha poliment de la tête comme s’il comprenait et fit un signe apaisant de la main pour faire taire l’homme.
« Nous aurions aussi aimé connaître les raisons qui auraient pu pousser votre fils à faire preuve d’un tel débordement. »
Le directeur avait haussé la voix et s’était tourné vers la fenêtre. Là, debout, se tenait l’adolescent. Il n’était pas très grand et ses vêtements amples renforçaient l’impression de maigreur que sa physionomie osseuse laissait présagée. Le visage abaissé, le regard vide, il arborait plutôt une expression de totale soumission qu’une véritable hostilité. Il releva soudainement la tête, comme s’il avait entendu le questionnement indirect du directeur à son égard. Un sourire alors illumina son visage et ses yeux se tintèrent d’une joie toute franche et innocente. Alors, d’une voix claire et enjouée, il dit :
« J’ai perdu le contrôle. »

LÉVITIQUE.
(Centre de redressement)

.


La voiture freina lentement avant de s’immobiliser. Logan se réveilla. Il entendit son père sortir de la voiture et frapper sur la vitre, signe qu’il devait le suivre. Il s’exécuta.
Le voyage avait engourdi ses membres et il sentait ses mouvements encore raides et maladroit du sommeil qu’il venait de quitter. Au dehors du véhicule régnait une lumière plus vive qui l’aveugla légèrement. Un vent frais soufflait.
Son père, qui n’avait pas pris la peine de se retourner, était déjà loin devant et Logan le suivit avec une certaine lenteur. Il y avait en lui comme un malaise.
Le centre de redressement était un grand établissement de style ancien, entouré d’un immense jardin. Le bâtiment principal regroupait les salles de classe tandis que deux bâtiments annexes servaient respectivement de dortoir pour les filles et de dortoir pour les garçons. Le jeune homme qui leur fit la visite, et qui s’était présenté comme Professeur de Géographie, possédait un fort accent du sud et un entrain qui énerva vite Logan. Ils croisèrent quelques élèves, ceux qui n’avaient pas voulu rentrer chez eux pendant les vacances scolaires. Ou dont les familles n’avait pas vu la nécessité de les revoir. La visite se termina lorsque le Professeur montra à Logan sa chambre, une petite pièce, à peine assez grande pour un lit, un bureau et une armoire. Son père, en guise d’au revoir, lui adressa un sourire triste et lui passa une main dans ses cheveux. Puis ce fut tout.
Savait-il à ce moment là qu’il voyait son fils pour la dernière fois ? Cela n’aurait pas fait grande différence. De la part d’un homme qui avait échangé la vie de ses deux fils contre celle de sa femme par pure égoïsme.


« Rend le moi. »
Le blondinet eut un ricanement moqueur et sorti le chapelet de sa poche. Il le regarda quelques instants, un sourire mauvais s’immisçant sur ses lèvres et le fit tournoyer entre ses doigts. Autour de lui, les conversations s’étaient soudainement amenuisées et il régnait à présent dans le salon un silence étrange, tous les regards posés sur le blond. Comme dans l’attente de quelque chose de terrible.
Robyn. Sûrement le type le plus influent, le plus beau et le plus répugnant de tout le Centre. Blond aux yeux bleus, bien bâtit, il était la personnification même de la beauté masculine. Il dégageait une telle puissance, une telle assurance qu’il en était effrayant. Le gringalet roux et pâlichon qui lui faisait face n’avait absolument aucune chance.
« Pourquoi ? Sinon Jésus va venir me démonter ? »
« Rend le moi. »
La voix ne s’était pas faite plus fort, ni plus insistante mais plus attendrissante, plus chaleureuse.
Il eut un léger rire qui parcouru la salle. De quel droit on exigeait la moindre chose de la part de Robyn ? Surtout lorsqu’on faisait une tête de moi que lui et qu’on avait la physionomie proche de celle d’un cure dent.
    Tout avait commencé avec un pari. Et lorsqu’on côtoyait un tant soit peu Logan, on savait que tout commençait toujours par un pari. Ce qui était le cas de Gabrielle, une jeune fille à la chevelure faite de boucles ambre et légèrement cleptomane sur les bords. Elle l’avait pourtant mis en garde lorsqu’il avait passé un pari avec la petite amie de Robyn. S’il perdait, il devait annoncer au blondinet que sa petite amie ne voulait plus de lui. Mais comme à son habitude, Logan avait haussé des sourcils comme s’il avait été inconcevable qu’il perde un pari.
    Et il avait perdu.
    « Ta copine se casse. »
    Il s’était planté devant le blondinet, à l’heure du déjeuner quelques jours plus tôt et sans prendre la peine de rien ajouter, il était reparti. « T’es un homme mort. » avait été la seule réaction de Gabrielle lorsqu’il lui avait conté l’épisode. A cela, il avait juste rectifié en disant : « Un dieu mort. ».
    Robyn n’avait apparemment pas vraiment apprécié.

« De toute façon le rouquin, Dieu il est en a rien à foutre de toi. Peut-être même qu’il te détest… »
Le coup avait fusé. Personne ne compris. Personne ne réagit. Un coup de pied rapide et puissant juste dans l’entre’jambe du blondinet. Celui-ci n’eut pas même le temps d’hurler, il n’eut pas même le temps de se rendre compte de la douleur. Quelques personnes dans la salle s’étaient levées d’un bond, sans oser agir.
« Tant mieux. Moi aussi, je le hais. »
Il attrapa son chapelet et le remit autour de son cou. L’effet de surprise jouait en sa faveur mais il ne faudrait à peine que quelques secondes pour que le blondinet ne se relève et lui fasse la peau.
‘‘Faîtes qu’il ne me rattrape pas.’’
Et il se mit à courir.


APOCALYPSE.
(Mort – Irlande, Rêve)

.


« Je suis mort. »
Et il ouvrit les yeux.

Au commencement, il n’y eut que la pénombre. C’était l’immensité du noir qui s’offrait à lui accompagné de son cortège de ténèbres qui se pavanait, dansant la désespérance et le néant, formant, de leurs mouvements imperceptibles et fluides, la peur, enveloppant le monde de son drapée d’incertitude.
Puis se fut le froid. La froideur qui envahit tout son corps, s’insinuant à travers ses vêtements, mordant sa peau pour ronger ses membres.
Et enfin la douleur. La dureté de se sur quoi il reposait. La sensation de rigidité empêchant toute mouvance à son corps. La souffrance s’exprimant dans chacune des parcelles de son pauvre corps.

Dieu est mort.

« Non. Je ne veux pas mourir. Je ne peux pas mourir. Laisse-moi vivre. Encore. Je veux vivre. Je ferai n’importe quoi pour vivre. »
« Et si on pariait ? Dis-moi, Logan, de quelle couleur crois-tu que ton âme est ? »
« Je suis Noir. Je suis un Black Parade. Je suis Dieu. »
Il eut une sensation de chaleur, comme si son esprit rentrait dans un cadavre et il se réveilla, tremblotant, dans son lit.
Tout au fond de lui, il entendit le ricanement atroce de Narcisse comme un écho effroyable qui se répercute à ses entrailles.
« Dis moi, Logan, quelle genre d’abomination es-tu pour la Mort même ne veuille pas de toi ? »

« Narcisse. »
.

APOCALYPTIC AND INSANE.
.

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Narcisse. Toute entière faite de noir et blanc Narcisse. Nymphe dans son monde desaturé, ange dans son univers décoloré. Elle est magnifique Narcisse, avec sa silhouette élancée, avec ses longs cheveux ondulés, avec sa robe dentelée. Elle ne sourit pas Narcisse, sur son visage fin sculpté dans l’ivoire ; elle a juste cette pointe de détermination qui courbe ses lèvres, cette nuance de tristesse lorsqu’elle penche indolemment la tête sur le côté. Elle est belle Narcisse, d’une beauté arrogante lorsqu’elle remonte fièrement le menton, d’une beauté compliquée faite de courbes gracieuses mais dégageant une froideur implacable. Noir et blanc. Narcisse n’est que noir et blanc. Elle est dangereuse, Narcisse. Meurtrière sans regrets, personnification même du mal. Elle a pour unique arme sa faux, entièrement faite pour elle, une partie même de son être qu’elle seule peut manier, avec elle seule qu’elle peut tuer. Briser la faux, c’est la briser elle.
Narcisse est parfaite, Narcisse qui ne vit que de noir et blanc. Si intouchable qu’elle est, faite de magnificence démoniaque. Elle est un vice, Narcisse, avec ses cornes perçant ses cheveux, avec ses petites ailes de chair sombre. Elle est comme ces créatures maléfiques, sortie des Enfers pourtant si idylliques, si majestueuse au dessus de tout homme. Et elle a, au plus profond de son être, au centre de son empire monochromatique, ces deux grands yeux émeraude, ces deux pupilles éclatantes de pureté dans lesquels l’horreur des rêves devient un paradis de jade.
Narcisse n’est que noir et blanc, taché de vert.
Narcisse est la destruction. Elle est la pulsion d’anéantissement de Logan. Elle est le souffle au fond de lui qui murmure l’annihilation. Il ne peut rien contre elle. Parce qu’elle est lui. Elle est le virus de son esprit qui empoisonne son existence. Il ne la contrôle pas. C’est elle qui le contrôle. Elle le prend, lui prend son corps, s’infiltre dans son cerveau, contamine ses pensées et lui insuffle que le monde ne mérite que la destruction. Alors il détruit, Logan. Parce que Narcisse coule dans ses veines, parce qu’elle est l’instinct de mort qui fait battre son cœur, parce qu’il est né pour la destruction et qu’ils finiront par le détruire. Tous deux. Se détruire.



Citations en anglais : 30 Seconds To Mars.
Citations en français : Zazie.


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